Le Think tank Terra Nova sonne l’alerte : l’agriculture biologique connaît un grand recul



Le dernier rapport publié par le Think tank Terra Nova n’est pas du tout reluisant. En effet, malgré les efforts consentis, l’agriculture écologique n’est pas en plein essor comme le voudraient les prévisions.

Bien au contraire, elle connaît un ralentissement impressionnant. Face à cette situation, on se demande s’il s’agit juste d’un simple recul ou d’un début de déclin.

Les causes de la baisse de l’agriculture biologique

Pour mieux juger le rapport de Think tank Terra Nova, il est indispensable de mieux connaître les causes de la régression de l’agriculture biologique. Le début de ce ralentissement date de l’année 2019. Durant cette période, le taux de consommation des aliments issus de cette technique de production avait un peu faibli. L’année suivante, on a noté une augmentation exceptionnelle. Cela était en partie dû à la pandémie de la covid-19, car au cours de cette période, la plupart des dépenses avaient trait à l’alimentation. Mais à partir de 2021, les statistiques ont encore baissé, et cela s’est encore plus accru au cours de 2022.

Source : https://tnova.fr/ecologie/transition-energetique/le-bio-en-baisse-simple-ralentissement-ou-veritable-decrochage/

Les chercheurs évoquent à ce jour 3 raisons pour expliquer cette situation. La première est le grand déséquilibre entre l’offre disponible et la demande des consommateurs. La deuxième cause est que le marché de l’agriculture biologique s’est développé à une trop grande vitesse. C’est-à-dire que les techniques et les aliments proposés ont augmenté en très peu de temps, alors que les consommateurs sont lents à la consommation. La troisième raison est que le marché est aujourd’hui saturé.

Renverser la tendance grâce aux pouvoirs publics

Les produits de l’agriculture biologique continuent de conserver leur caractère vertueux à cause du label AB. Celui-ci est délivré par le ministre de l’Agriculture et donne la garantie aux clients qu’ils ont été produits selon les modes de production adaptés. Mais des doutes persistent au sein de la population, et il est indispensable que le pouvoir public s’implique davantage.

En effet, actuellement, les agriculteurs ne bénéficient que des aides à la reconversion. Celles qui sont destinées au maintien et qui devraient durer 5 ans n’existent plus depuis environ 5 ans. Cette politique ne permet pas d’atteindre les objectifs fixés à l’horizon 2027. En matière d’agriculture bio, la France peine encore à atteindre la barre des 10 %. Pour renverser la tendance, il faut repenser le système de financement et d’accompagnement des agriculteurs. D’autre part, des actions concrètes doivent être menées pour permettre aux consommateurs d’être moins réticents.


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