Les avancées technologiques dans le domaine agricole ont induit plusieurs mutations au profit des agriculteurs qui ont acquis en efficience. C’est un secteur dynamique qui a vu ses exploitations de la partie métropolitaine française perdre en une décennie 20 % de leur exploitation agricole.
État des lieux du secteur
Depuis 2010, les données issues du recensement agricole organisées par le ministère chargé de l’agriculture et de l’alimentation ont montré une tendance régressive des exploitations agricoles.
En effet, environ 100 000 exploitations ont déposé les clés sous la porte. Ces données sont assez englobantes, car elles couvrent Mayotte, tout le département métropolitain, de même que les zones ultramarines. Elles ont été recueillies grâce à un sondage fait majoritairement en ligne à travers un questionnaire pendant 7 mois environ : du 1er octobre 2020 au 15 mai 2021.
Comparativement à l’année 2010, on note une baisse des emplois permanents de 12 %. Aussi, ¼ des exploitations enregistrées sont dirigées par une femme. En ce qui concerne l’âge, plus de la moitié, soit 58 % des chefs d’exploitations et leurs associés, ont au-delà de 60 ans. Cette information ne va pas dans le même sens que la tranche d’âge des agriculteurs qui est restée intacte : 20 % de ces derniers ont moins de 40 ans.
Le revenu moyen des ménages agricoles n’a pas connu d’amélioration, même s’ils sont plus vulnérables aux effets néfastes de « la pauvreté monétaire ». Les informations collectées ont également montré que la surface Agricole Utile (SAU) représente environ 50 % de la métropole, soit 55 millions d’hectares. Sur ce territoire, la SAU est relativement stable avec un faible recul de 1 %. Par ailleurs, les données globales issues du recensement agricole ont permis d’avoir un aperçu du nombre d’exploitations agricoles présentes sur le territoire français qui est de 416 000.
Progrès enregistrés dans le secteur
Une bonne nouvelle découlant du recensement agricole est le constat fait en termes de diversification agricole. Il est noté en 2020 une spécialisation de plus de la moitié des exploitations (52 %) en production végétale, contrairement en 2010 (45 %). Cependant, ces chiffres sont en baisse au niveau de la production animale, où 31 % des exploitations d’élevage ont déposé le tablier en 10 ans.
Un autre point fort en 10 ans est la labellisation de beaucoup de produits agricoles. De plus, l’agriculture biologique s’offre de plus en plus une place de choix dans les exploitations. Par ailleurs, les exploitants misent beaucoup plus sur la commercialisation directe de leurs produits en circuit court.
Enfin, dans le rang des agriculteurs, il est noté plus de personnes qualifiées solidement outillées avec des formations diplômantes. Par conséquent, ils maîtrisent mieux les notions pointues du secteur agricole.