Des fruiticulteurs français victimes des aléas climatiques



Dans la nuit du 7 au 8 avril 2021, il s’est produit un gel historique qui a détruit toute la production fruitière de milliers de vignes, anéantissant aussi les efforts saisonniers de centaines de milliers d’arboriculteurs fruitiers. Les pertes encaissées par les promoteurs de ce secteur excèdent les 4,5 milliards de dollars. Une descente en Provence pour leur rendre visite a permis de toucher du doigt la réalité.

Des fruitiers qui fleurissent bien, mais qui ne vont finalement pas fructifier

À la fin du mois de mars de cette année, il régnait, en Province, des températures printanières précoces qui favorisaient l’éclosion des bourgeons dans les plantations d’arbres fruitiers. Mais, tout va tourner au vinaigre lorsque la chute du mercure dans la nuit du 7 au 8 avril 2021 va geler tous les fruits en devenir.

Les mesures de lutte pour contrecarrer les dégâts déjà envisageables n’ont servi à rien. Les feux de vergers installés ont plus servi à décorer qu’à être efficaces dans la protection des fruits. Les pomiculteurs, qui ont réalisé l’aspersion d’eau, ne sont arrivés qu’à sauvegarder une partie des récoltes.

Dans le pays des Francs, les agriculteurs les plus affectés par le gel historique sont les producteurs de fruits à noyau tels que les amandiers, les abricots, les cerisiers et les nectarines parmi d’autres. L’incident a causé à l’ensemble des agriculteurs français des pertes estimées à plus de 4,5 milliards de dollars.

Le gel historique a laissé le monde agricole français dans une amertume incommensurable

Dans la plantation de nectariniers de Serge Avy, même si vus de loin, les centaines de fruitiers sont verdoyants, une vue rapprochée laisse constater les dégâts encore visibles. Les branches des arbres à nectarines sont encore chargées de petites nectarines brûlées, de la taille d’une olive. Les fruits noircis par l’assèchement justifient les sentiments de désolation qui animent le producteur. Même les fruits isolés qui semblent avoir été épargnés par le gel n’aboutiront pas à la vente sur le marché.

L’entreprise familiale dont Serge est l’un des directeurs a des jours plutôt sombres devant lui. La société a perdu du fait de l’incendie des centaines de tonnes de fruits qu’elle cultive depuis des décennies maintenant : près de 300 tonnes de nectarines et de pêches, et environ 500 tonnes d’abricots.

La famille reçoit de plein fouet les répercussions du désastre, et ses employés aussi. D’une part, ce sera une centaine d’employés saisonniers qui sera confrontée au chômage cette année. Et d’autre part, des dizaines d’employés permanents qui transforment d’habitude les fruits connaîtront eux aussi le chômage.

Mais, c’est loin d’être tout ! L’avenir de l’entreprise familiale est désormais incertain, car des millions d’investissements pour l’entretien des plantations se sont consumés dans l’incident. 

Loin d’être le seul dans cette situation, d’autres agriculteurs tout comme Serge contactent Pascal Invernon, un conseiller d’entreprises à la Chambre d’agriculture du Vaucluse. Ce spécialiste est capable de les aider à évaluer la portée des dégâts ; de quoi assister les agriculteurs en difficultés financières. Dans ce contexte de climat changeant, l’avenir du métier de fruiticulteur est menacé ; et celui de plusieurs agriculteurs est presque entièrement dépendant des accompagnements financiers.


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