Depuis quelques années, le réchauffement climatique devient une question très préoccupante. Si, autrefois, on le sentait par les fortes chaleurs lors des périodes sèches, aujourd’hui, ses impacts sur l’écosystème sont plus visibles. Plusieurs arbres meurent au point où certains chercheurs prédisent la disparition de certaines espèces si des mesures palliatives ne sont pas prises.
Le constat dans les provinces
Les conséquences de la sécheresse sont déjà manifestes dans plusieurs forêts de la province. Mais du côté des territoires de Provence-Alpes-Côte d’Azur (PACA), le constat est plus alarmant, car aucune forêt ne semble épargner. Dans les 6 départements qui la composent, on dénombre un ou deux arbres en voie de disparition. Les espèces les plus touchées sont les sapins, les pins, les chênes verts et les hêtres. Habituellement, les printemps sont des moments de sécheresse accrue.
Mais pour cette année, les Bouches-du-Rhône ont dû mettre en place des dispositifs pour faire face à la situation. En effet, les réserves d’eau qu’on retrouve au niveau des sols tarissent plus rapidement ; ce qui impacte le développement des plantes. Les arbres sont dénudés de leurs feuilles, et celles qui restent sont peu développées. On y retrouve aussi plusieurs branches mortes.
Qu’en disent les spécialistes ?
Plusieurs chercheurs travaillent déjà pour proposer des solutions fiables afin de réduire les conséquences de la sécheresse sur l’écosystème. Selon Maxime Cailleret, le chargé des recherches à l’Institut de Recherche pour l’Agriculture et l’Environnement (INRAE), il faut agir en urgence. En effet, au cours de ces deux dernières décennies, la durée de la sécheresse a été longue et plus répétitive. C’est surtout cela qui explique le fait que les arbres sont présentement en de « mauvais états ».
À en croire ses prévisions, il y a des risques que plusieurs arbres disparaissent avant la fin de ce siècle. Toutefois, si on souhaite qu’ils s’adaptent et vivent plus longtemps, il faudra réduire l’émission de gaz à effet de serre. De plus, Maxime Cailleret préconise qu’on diminue la densité de certaines forêts. Ceci vise à permettre à tous les arbres d’avoir accès au reste des renverses d’eau restant dans le sol. Les arbres se développeront plus vite, et on pourra ainsi faire face à la sécheresse durant de nombreuses années. Cette solution figure parmi les expériences en cours aux Bouches-du-Rhône. Par contre, dans les forêts où plusieurs espèces sont déjà décimées, l’expert suggère qu’on procède à un reboisement. Seulement, il faudra sélectionner les espèces capables de résister à la sécheresse.