Les chenilles processionnaires, notamment celles du pin (Thaumetopoea pityocampa) et du chêne (Thaumetopoea processionea), sont des insectes défoliateurs qui posent des défis significatifs à l’agriculture. Leurs infestations peuvent entraîner des pertes économiques notables et des déséquilibres écologiques.
Les chenilles processionnaires se nourrissent principalement des aiguilles des pins et des feuilles des chênes, provoquant une défoliation importante. Cette perte de feuillage affaiblit les arbres, réduisant leur croissance et leur productivité. Dans les vergers et les plantations forestières, une défoliation répétée peut entraîner une diminution des rendements et une vulnérabilité accrue aux maladies et aux autres ravageurs. Elle est également dangereuse pour l’homme en cas de piqûre.
Réduction de la photosynthèse
La défoliation limite la capacité des arbres à effectuer la photosynthèse, processus essentiel à leur croissance. Une photosynthèse réduite se traduit par une production moindre de fruits, de bois ou d’autres produits agricoles, impactant directement les revenus des agriculteurs.
Vulnérabilité accrue aux stress environnementaux
Les arbres affaiblis par la défoliation sont plus sensibles aux stress environnementaux tels que la sécheresse, le gel ou les attaques d’autres insectes. Cette vulnérabilité peut entraîner une mortalité accrue des arbres, affectant la stabilité des écosystèmes agricoles et forestiers.
Conséquences économiques
Pertes de rendement
Les infestations de chenilles processionnaires peuvent entraîner des pertes de rendement significatives. Par exemple, dans certaines régions, les pertes en production de bois dues à la défoliation par ces chenilles ont été estimées à plusieurs millions d’euros par an.
Coûts de gestion
La lutte contre les chenilles processionnaires engendre des coûts pour les agriculteurs et les gestionnaires forestiers. Ces dépenses incluent l’achat de produits phytosanitaires, l’installation de pièges, la surveillance des populations de chenilles et la mise en œuvre de mesures préventives.
Stratégies de gestion
Surveillance et détection précoce
Mettre en place des programmes de surveillance permet de détecter rapidement les infestations et d’intervenir avant que les dommages ne deviennent significatifs. L’utilisation de pièges à phéromones est une méthode efficace pour surveiller les populations de chenilles processionnaires.
Méthodes de lutte biologique
Encourager la présence de prédateurs naturels, tels que certaines espèces d’oiseaux, peut aider à contrôler les populations de chenilles. De plus, l’utilisation de bactéries comme Bacillus thuringiensis est une méthode biologique efficace pour réduire les populations de chenilles sans nuire à l’environnement.
Pratiques culturales
Maintenir la santé générale des arbres par des pratiques culturales appropriées, telles que l’irrigation adéquate, la fertilisation et la taille, peut augmenter leur résilience face aux infestations de chenilles processionnaires.
Les chenilles processionnaires représentent une menace sérieuse pour les cultures agricoles et les forêts. Leur capacité à défolier les arbres entraîne des pertes économiques et des déséquilibres écologiques. Une gestion intégrée, combinant surveillance, méthodes de lutte biologique et pratiques culturales appropriées, est essentielle pour atténuer leurs impacts et protéger les ressources agricoles et forestières.
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