L’importance des aires non protégées dans la biodiversité



Depuis plusieurs années, la plupart des mesures de conservation de la biodiversité sont axées sur les aires protégées marines et terrestres. Si beaucoup de personnes estiment que cette alternative est la plus judicieuse, d’autres semblent plus sceptiques face aux résultats mitigés obtenus jusque-là. Il devient donc évident que ces mesures doivent s’élargir aux aires non protégées.

Dichotomie entre réalité et théorie

Les déséquilibres constatés au niveau de la biodiversité ne cessent de croître, malgré les nombreuses mesures prises par les gouvernements. D’après le paradigme adopté par ceux-ci, la conservation de la biodiversité devrait passer par un financement durable des aires protégées. Une telle entreprise implique certaines conditions : les différents acteurs de la société devront participer à la production des bénéfices et les populations habituées à utiliser les ressources des aires protégées devront trouver d’autres sources d’approvisionnement.

Étant donné que ces conditions ne sont pas remplies, la conservation de la biodiversité éprouve des difficultés à être stable et durable. Même en supposant que ces conditions soient atteintes, le problème reste entier, puisque les aires protégées ne représentent que 30 % des surfaces terrestres et marines. Qu’en sera-t-il alors des 70 % restant qui souffrent également d’une biodiversité en déclin ? On peut aisément remarquer que théorie et pratique semblent avoir des difficultés à accorder leurs voix.

Une place pour les aires non protégées dans la biodiversité

Sur les dernières années, les aires non protégées, et particulièrement celles occupées par les petits agriculteurs, ont souvent été considérées comme des surfaces qui présentent peu d’intérêts. En plus de ne pas être bénéfiques pour la nature, beaucoup estiment qu’elles ne sont pas productives. Cependant, il apparaît que les paysages biculturels favorisent le maintien de la diversité au niveau de certaines espèces importantes et des habitats écologiques. Tout comme la biodiversité induite par les aires protégées, celle-ci ne manque pas d’être fonctionnelle. Les études menées à ce sujet vont plus loin en montrant que cette diversité issue des paysages biculturels peut être particulièrement élevée avec le concours des agriculteurs. Une prise en compte des aires non protégées dans la prise des mesures de conservation participerait : à la lutte contre la déforestation, à la diversification des habitats écologiques, à l’adaptation des êtres humains aux modifications environnementales, à la durabilité de la biodiversité… Par conséquent, plusieurs ressources financières devraient être allouées à l’étude, à la protection et à la mise en valeur des paysages issus de l’agriculture familiale.


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