D’ici trois décennies, l’association Planteurs d’Avenir espère faire renaître les surfaces qui ont été dévastées par l’agriculture intensive. Elle envisage alors d’entamer un projet d’envergure qui consistera à replanter plusieurs kilomètres de haies bocagères. Bien qu’il présente de nombreuses exigences, ce projet semble être une solution efficace contre le réchauffement climatique.
Un processus salvateur
L’association Planteurs d’Avenir est déterminée à jouer sa partition dans la lutte menée pour préserver l’écosystème planétaire. Elle a donc l’intention de planter les kilomètres de haies qui ont été ravagées par les pratiques intensives des agriculteurs. Pour l’instant, la réalisation de ce projet reposerait sur une petite poignée de graines rangées dans un réfrigérateur.
D’après les informations fournies à ce jour, ces graines devraient être mises en pots au prochain printemps. Les plants qui naîtront de cette pépinière seront alors mis en terre. En poussant, ils devraient former un cocon végétal multicolore et touffu qui enserrera les champs comme un rempart organique. Ce processus salvateur donnera naissance aux haies bocagères tant attendues.
Des bienfaits incommensurables
Les haies bocagères plantées par l’association Planteurs d’Avenir ne se limitent pas à une fonction purement esthétique. En principe, leurs bienfaits surpassent de loin ce rôle réducteur. Elles devraient être en mesure de renforcer les terres agricoles et leur permettre de mieux résister aux éboulements et érosions. Tout en captant naturellement le CO2 contenu dans l’air, elles contribueront à l’amélioration du cycle de l’eau sur les surfaces concernées.
Les haies bocagères ont la capacité d’équilibrer les petits organismes qui peuplent les souterrains. Elles peuvent notamment réguler la prolifération des champignons. Lorsqu’elles sont bien encadrées, elles ont la possibilité de préserver naturellement les cultures agricoles de certains ravageurs. Pour finir, elles sont particulièrement bénéfiques pour la biodiversité animale de leur environnement.
Un défi de taille
Au terme de la COP21, la France a pris la résolution de revoir à la baisse son taux d’émission de gaz à effet de serre. Malgré les nombreuses mesures adoptées pour y arriver, elle n’a pas pu atteindre cet objectif. Face à cet échec, le tribunal administratif a exigé du gouvernement français un plan fiable capable de supprimer les 15 mégatonnes de CO2 qui ont été émises en surplus.
Si cette prouesse ne semblait pas réalisable, elle l’est dorénavant grâce à la plantation des haies bocagères. Au cours des années à venir, l’association Planteurs d’Avenir devra tout mettre en œuvre pour relever ce défi de taille. À cet effet, il a d’ailleurs réussi à obtenir une subvention d’environ 185 000 € de la part de l’Office français de la Biodiversité.