Modification des planctons brestois : le rôle de la guerre et de l’agriculture



L’humanité a toujours été en interaction avec la nature qui lui sert d’habitat. Cependant, une réelle problématique se pose lorsqu’elle commence à la modifier. Aujourd’hui, ces modifications vont jusqu’à mettre en péril l’existence de certaines espèces. C’est le cas des planctons brestois qui sont désormais en proie à une réelle instabilité.

Phénomène environnemental en rade de Brest

La rade de Brest est une région de la Grande-Bretagne réputée pour sa forte communauté de planctons. Au fil des dernières années, cette communauté a subi certains changements. Ceux-ci ont favorisé l’émergence d’une variété de microalgues toxiques

Pour retracer le parcours de cette évolution, plusieurs sédiments marins provenant de trois sites brestois et de diverses époques ont été échantillonnés. Ce projet supervisé par l’Institut Français de Recherche pour l’Exploitation de la Mer (Ifremer) fut analysé par Raffaele Siano (écologue de l’Ifremer).

Pour ses travaux, l’Ifremer est parti du principe selon lequel l’ADN des sédiments marins renferme les informations qui retracent l’évolution des planctons brestois. Pour donc mesurer la trajectoire des modifications subies, plusieurs observations paléogénétiques ont été associées à des indicateurs biogéochimiques. Cela a démontré que les changements constatés sont le fait des pollutions engendrées par la Seconde Guerre mondiale et l’agriculture intensive des années 50.

Les signes de pollutions reliées à la guerre et l’agriculture

Les résultats des travaux menés dans la rade de Brest révèlent que certains éléments dominants du plancton brestois ont presque disparu après 1950. Plusieurs autres genres ont fait leur apparition dans le système génétique de la variété. L’analyse des polluants met en évidence un fort taux de nickel et de chrome, entre 1940 et 1950. Ces signatures peuvent être attribuées aux effets de la Seconde Guerre mondiale. 

De même, le territoire brestois a connu plusieurs activités agricoles intensives après la guerre. Les données recueillies ont révélé une forte croissance des engrais et des pesticides dans la période post-guerre. La présence de ces produits chimiques et leur écoulement dans le littoral ont entraîné la contamination des rivières de la Bretagne. C’est ce qui explique la naissance des microalgues toxiques Alexandrium minutum. 

Les conséquences et mesures drastiques

L’Alexandrium minutum s’est proliféré dans la rade de Brest. Les huîtres et autres coquillages qui y vivent s’en nourrissent, ce qui les rend dangereux à la consommation. Outre les modifications remarquées dans la communauté des planctons, c’est un nouveau risque sanitaire qui émerge ainsi. Il importe désormais de réduire drastiquement l’utilisation des engrais chimiques et des pesticides. De plus, une politique de transition écologique doit être mise en place pour soutenir des pratiques agricoles plus honorables.


Nous représentons un collectif de personnes qui partagent les mêmes valeurs : la protection de l'environnement et les manières de mieux consommer.

Advertisement

Pas de commentaires

Laisser un commentaire