Herbicide identifié dans l’eau potable du Nord de l’Isère et Ain



Dans l’eau consommée par les habitants du Nord de l’Isère et Ain, des résidus d’ESA-métolachlore ont été identifiés dans une proportion supérieure à la norme. Cependant, l’ARS Auvergne-Rhône-Alpes déclare que ce constat n’a aucune incidence sur la santé des personnes qui consomment cette eau.

Contexte du problème

Depuis le 1er janvier 2021, quelques nouvelles recherches ont été effectuées pour identifier la présence de l’ESA-métolachlore dans les eaux potables. Ces recherches ont révélé quelques irrégularités au niveau des départements du Nord de l’Isère et de l’Ain. En effet, les deux régions possèdent des taux qui surpassent la limite règlementaire de 0,10 microgramme par litre. Ainsi, l’ARS spécifie que certaines mesures de traitements sont à envisager pour réguler la situation.

Bien que ces résidus n’aient pas de conséquences néfastes pour la santé, elle touche plusieurs zones. Ce sont 25 communes situées dans le Nord de l’Isère qui sont concernées par cette irrégularité. En moyenne, on y remarque un débordement d’environ 1,3 microgramme par litre. Pour le département de l’Ain, c’est surtout la zone du Bourg-en-Bresse qui est touchée par le dysfonctionnement. À ce propos, les proportions d’ESA-métolachlore identifiées s’étendent de 0,11 à 0,55 microgramme par litre.

Les causes de cette pollution

La découverte du métabolite ESA-métolachlore est une donnée qui résulte de certains facteurs. Dans un premier temps, l’ESA-métolachlore est un métabolite issu du S-métolachlore. Celui-ci est, en réalité, un désherbant utilisé pour la culture des produits printaniers (asperge, céréales…). 

L’ARS explique que sa présence dans l’eau résulte de l’utilisation des plaines (sols) pour les cultures céréalières. Aussi, la situation des réseaux de captage d’eau potable sous ses plaines est également l’une des causes de l’irrégularité.

Cependant, l’ARS insiste sur le caractère bénin de la situation. Il relève que les quantités retrouvées sont relativement basses et restent inférieures à la norme sanitaire en vigueur. Ainsi, les 510 microgrammes fixés par litre n’ont été atteints par aucune zone. Les consommateurs ne sont donc exposés à aucun risque d’ordre sanitaire. C’est pour cela que l’ARS encourage ceux-ci à consommer leur eau potable sans restriction.

Les unités de distribution touchées

Face à cette situation, la sénatrice socialiste Florence Blatrix-Contat a interpellé le gouvernement au mois d’octobre. Ce dernier a alors admis que plusieurs unités de distribution sont concernées par le même problème. En effet, les données rassemblées par les agences de santé régionales ont révélé que ces unités dépassent la norme en vigueur. Il a également reconnu que plusieurs alternatives de substitution au S-métolachlore devaient être explorées.


Nous représentons un collectif de personnes qui partagent les mêmes valeurs : la protection de l'environnement et les manières de mieux consommer.

Advertisement

Trackbacks/Pingbacks

  1. Modification des planctons brestois : le rôle de la guerre et de l’agriculture - | - décembre 30, 2021

    […] des indicateurs biogéochimiques. Cela a démontré que les changements constatés sont le fait des pollutions engendrées par la Seconde Guerre mondiale et l’agriculture intensive des […]

Laisser un commentaire