Un tournant décisif pour quitter la dépendance agricole



Le 30 mars, la devanture du palais des congrès de Besançon fut prise d’assaut pendant le « grand oral » des présidentielles. Face aux troubles qui persistent en Ukraine, plusieurs militants ont jugé utiles d’interpeler les candidat(e)s à la présidentielle sur leur position quant à l’avenir de l’agriculture française. Au cœur de toutes ces inquiétudes, plusieurs points et propositions furent mis en avant.

Des divergences décisionnelles 

Malgré les solutions de résilience mises en place, certaines mesures continuent de renforcer la dépendance de l’agriculture à l’égard des intrants chimiques. Face à de telles divergences décisionnelles, bon nombre de citoyens se demandent quelle politique la France compte réellement adopter. Afin d’exprimer leurs préoccupations, plusieurs banderoles furent déployées le 30 mars devant le palais des congrès de Micropolis. Au rang des messages affichés, on pouvait lire : « nourrir les gens, pas les profits » ou encore « Agriculture : plan de résilience ou plan de dépendance ».

Entre productivisme et sécurité alimentaire

Récemment, le président français a émis son souhait d’augmenter la production agricole nationale, tout en veillant au respect de l’environnement. Si cette décision semble apaisante en apparence, elle cache une tout autre réalité. En effet, Emmanuel Macron a parallèlement annoncé qu’il désire revoir les dispositions de la stratégie « De la ferme à la fourchette ». À cet effet, plusieurs mesures défendues par la FNSEA et l’agro-industrie ont été relayées par le président et le ministre de l’Agriculture.

Par ailleurs, Emmanuel Macron compte mettre en place un plan d’urgence FARM qui semble ne pas intégrer les causes structurelles à la base de la faim dans le monde. Au vu de la tournure que prennent ces diverses dispositions, plusieurs organisations dénoncent un rétropédalage environnemental de la part du gouvernement et de la Commission européenne. La plupart estiment que ces mesures sont des offrandes à l’endroit des lobbies agro-industriels qui ne cessent de promouvoir la mauvaise alternative du « produire plus ».

Une réelle considération des enjeux agricoles

Depuis près de 60 ans, les mesures prônées par la FNSEA ne cessent d’augmenter la dépendance du système français à un marché très volatil et aux énergies fossiles. Confrontées à un résultat aussi catastrophique, les organisations civiles suggèrent une réelle prise en compte des enjeux agricoles par les candidat(e)s aux présidentielles. L’agriculture semble avoir besoin du soutien du monde. Par ailleurs, les modèles de production et de consommation alimentaires doivent engager une transition vers des systèmes plus écologiques et résilients.


Nous représentons un collectif de personnes qui partagent les mêmes valeurs : la protection de l'environnement et les manières de mieux consommer.

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