Le bois est un combustible écologique et disponible en grande quantité en France. Actuellement, nos surfaces boisées s’agrandissent de jour en jour et nous pouvons les exploiter sans épuiser nos ressources forestières.
Poêles et cheminées, plaisir du feu et de la décoration
Avec un foyer fermé ou un poêle de dernière génération, on peut chauffer une partie de sa maison tout en bénéficiant du spectacle des flammes. Ces deux équipements sont en outre de véritables objets de design. Les esthétiques contemporaines sont en vogue, qui allient verre et métal.
Pour faire du poêle ou de la cheminée un véritable équipement de chauffage, il faut surveiller plusieurs paramètres.
- Le rendement : il dépasse les 85 % sur les équipements les plus modernes (contre 8 % environ sur une cheminée à foyer ouvert, purement décorative). Un bon rendement vous fera économiser du bois. Il se peut que dans le cas d’une isolation très renforcée et d’une bonne inertie thermique du bâtiment, cet apport de chauffage puisse suffire à chauffer la maison.
- L’autonomie : si vous devez recharger votre appareil toutes les deux heures, vous risquez de ne pas mettre le nez dehors de l’hiver et de connaître des matins froids ! L’autonomie des appareils récents peut dépasser les douze heures.
L’installation d’un poêle ou d’une cheminée doit être réalisée par un homme de l’art. Le bois est naturel, mais la nature n’est pas sans danger ! Les fumées doivent être correctement évacuées, pour ne pas risquer d’asphyxie.
Sauf cas exceptionnel, le poêle et la cheminée restent des chauffages d’appoint. L’autonomie limitée interdit les longues absences. Sans compter qu’il faut distribuer l’air chaud dans toute la maison !
Lorsque la maison est équipée d’une boucle d’eau chaude (alimentant des radiateurs ou un plancher chauffant), il est possible d’installer une chaudière au bois, qui peut aussi produire de l’eau chaude. Elle peut être alimentée par du bois déchiqueté, des bûches ou des granulés (appelés aussi pellets).
- Le premier cas est réservé aux installations en milieu rural, du fait du volume du silo et des appareils nécessaires pour déchiqueter le bois.
- La chaudière à bûches est plus contraignant car il faut recharger la chaudière une à deux fois par jour s’il fait très froid. Les systèmes associés avec un ballon tampon (au moins 800 litres) permettent de réduire le nombre de chargement en bûches et d’optimiser le fonctionnement du système.
- Les chaudières à granulés nécessitent peu de main d’œuvre car elles sont reliées à un silo de stockage. Une vis sans fin distribue les granulés dans le foyer. Par contre, elles sont plus chères que les chaudières à bûches et les granulés sont plus onéreux. Pour information, 2kg de granulés remplacent environ 1 litre de fuel et ne prennent que 2 fois plus de place. Les granulés sont généralement fabriqués à partir de sciure de bois résineux.
Il est tout à fait possible de remplacer votre chaudière à énergie fossile par une chaudière à bois tout en conservant son réseau de radiateurs.
Les chaudières à gazéification sont les plus efficaces : la combustion monte à plus de 1000°C et brûle tous les gaz de combustion. Leur rendement est supérieur à 90% et les émissions de polluant sont faibles.
Des améliorations de rendement sont encore apportées dans le cas des chaudières à flamme ou à combustion inversée et des chaudières dites « turbo ». Les chaudières à bois coûtent plus de 5000 € et leur prix augmente avec le rendement.
Comment évaluer la puissance de votre appareil ?
La puissance de l’appareil dépend de plusieurs paramètres :
- le volume à chauffer
- la qualité d’isolation du logement
- la température que vous souhaitez obtenir
Généralement, les fabricants affichent la capacité de chauffage pour un volume. Exemple: puissance 7kW pour chauffer jusqu’à 260m3. Malheureusement, ce chiffre ne prend pas en compte le niveau d’isolation du logement, ni la température que vous souhaitez obtenir. Les fabricants ont donc instaurés des ratios pour estimer la puissance nécessaire. Ils vont de 40 à 100 W par m² soit 4 à 10 kW pour un logement de 100m². Ils sont eux aussi peu précis.
Dans l’idéal, il est préférable de faire appel à un thermicien qui peut calculer la puissance la plus adaptée à votre logement. De bons chauffagistes peuvent aussi réaliser une petite étude thermique pour vous conseiller avec pertinence.
Compatibilité d’un poêle à bois avec une VMC (ventilation mécanique contrôlée)
Pour la combustion du bois, il faut de l’oxygène. Si le poêle prélève de l’air directement dans le logement, le système de ventilation est perturbé. De plus, comme l’habitation est mise en dépression par la VMC, la fumée risque d’être refoulée dans le logement à chaque fois que la porte du poêle est ouverte. Autre inconvénient au prélèvement de l’air dans le logement : l’appareil va faire entrer de l’air froid dans le logement pour la combustion du bois. La création de courants d’air est inévitable et plus on chauffe, plus l’air froid pénètre… Pour éviter ces inconvénients, il faut utiliser un poêle équipé d’une entrée d’air étanche située à l’arrière. Un tuyau traversant le mur ou le plancher bas conduit l’air neuf directement dans le foyer.
Ainsi, il n’y a pas d’interactions avec la VMC et pas de courants d’air froid. Il existe des appareils avec des entrées d’air étanches sous 4 pascals de pression. Ils garantissent un niveau d’étanchéité à l’air nécessaire pour obtenir un logement basse consommation.
Le chauffage au bois pour améliorer son empreinte énergétique et son étiquette énergie
Le diagnostique de performance énergétique (DPE ou étiquette énergie) apporte deux informations :
- la quantité d’énergie primaire nécessaire pour chauffer le bâtiment et obtenir l’eau chaude sanitaire
- la quantité d’émissions de gaz à effet de serre.
L’installation d’un chauffage au bois en complément ou en remplacement d’un chauffage à énergie fossile permet d’améliorer l’étiquette énergie du logement. En effet, le bois émet beaucoup moins de gaz à effet de serre que le fioul, le gaz et l’électricité et nécessite moins d’énergie primaire que l’électricité (2.58 fois moins).
Consommation d’énergie finale en kWh/m²/an | Consommation d’énergie primaire en kWh/m²/an et classement DPE | Production d’éqCO² en tonne et classement DPE | |
Tout électrique | 155 | 400 F | 2t C |
Tout fioul | 155 | 155 D | 3t D |
Mixte bois électricité | 155 | 277 E | 1.08t B |
Tout bois | 155 | 155 D | 0.17t A |
Simulation de l’étiquette énergie d’une maison de 100m² isolée.
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